Il était une fois le Père Noël…

En voilà un que le monde entier connaît, mais qui se dévoile peu et qui protège un mythe venu de loin. D’ailleurs si vous voulez mettre le Père Noël en colère c’est facile, il n’y a qu’à lui demander s’il n’est pas un usurpateur !

Car quoi ? Saint Nicolas était là bien avant lui et tout les rapproche : les mêmes bonhommie et jovialité, la même barbe blanche, le même manteau rouge et surtout, la même capacité à distribuer des cadeaux et des friandises aux enfants sages. Passée la surprise de la question avec un petit regard perçant, le Père Noël vous expliquera que « les choses sont simples. Le temps est multidimensionnel et au-delà de ce que l’on peut retracer, la vérité est ailleurs. Ainsi Saint Nicolas, c’est Saint Nicolas, Moi c’est moi ! ». Cela ne nous avance pas beaucoup me direz-vous.

Le connaissez-vous vraiment ?

Ce qui est certain c’est que le Père Noël n’est pas si jeune, mais que Saint Nicolas est beaucoup plus vieux… Sa légende remonte au VIème siècle et était présente dans l’Europe entière au XVème siècle, adoptée tant par les Eglises orthodoxe que latine. La réforme protestante du XVIe siècle a tout fait pour supprimer sa fête, comme celle de tous les autres saints. Certains fusionnèrent alors la fête interdite avec celle de Noël en substituant Saint Nicolas par le « Petit Jésus » ou par d’autres personnages bienveillants pour la distribution des cadeaux. Ce sont les Hollandais qui ont tenu à garder leur Sinter Klaas et sa distribution de jouets. Ils l’emmenèrent d’ailleurs avec eux au XVIIème siècle de l’autre côté de l’Atlantique dans des contrées qui deviendront plus tard New York.

Pour se fondre dans l’euphorie de la conquête du Nouveau Monde, Sinter Klaas choisit de s’appeler Santa Claus, mais conserva ses capacités de récompense et de sanction des enfants turbulents. Avec le temps il devint pourtant plus affable et se laissa aller à la communication. En 1822, Clément Clarke Moore un professeur new yorkais écrit un conte de Noël. Il décrit le personnage tant attendu des enfants avec une fourrure blanche salie par la suie, une allure de chiffonnier, une barbe blanche, joufflu et dodu, nez rouge rutilant, air facétieux et sympathique. Le Père Noël était né !

Un peu plus tard il ajouta à son histoire des lutins, une cheminée, et un traîneau tiré par 8 rennes. Il faudra encore attendre les années 1860 pour que le célèbre illustrateur Thomas Nast donne à Santa Claus ce visage qui n’a pas changé depuis, à part peut être quelques rides deci delà et encore ! En 1931 le Père Noël prend toutefois une nouvelle allure grâce (ou à cause) d’une célèbre firme de boisson gazeuse qui demande à Haddon Sundblom de dessiner le vieux bonhomme en train de boire sa boisson préférée pour reprendre des forces pendant sa distribution de jouets. Le dessinateur se rappelant sans doute Saint Nicolas choisit de vêtir notre Père Noël de rouge et de blanc… Enfin c’est en 1939 que le renne Rudolph rejoignit le groupe et devint l’éclaireur officiel du Père Noël. Il était alors paré pour revenir en Europe et aller partout dans le monde ni vu, ni connu, en étant selon les régions tantôt l’un, tantôt l’autre mais partout pour la plus grande joie des enfants.

Le mystère reste entier

Après ce bref moment historique, il y a pourtant une question que nous avons tous envie de poser au Père Noël : faut-il y croire ?

Là encore, il vous dira « Quelle drôle de question… », et c’est vous qui serez surpris par sa réponse : «  Dites vous, cher ami (oui le père noël, m’appelle cher ami) que chacun peut à un moment ou un autre  être le Père Noël de quelqu’un ».

Après avoir dit cela, il se lève et vous sentez que la rencontre va s’achever alors que vous avez encore mille questions. Alors vous tentez une approche de dernière minute en demandant à quelle adresse les enfants doivent lui envoyer leur liste de cadeaux. La réponse est sans appel : « je reçois chaque année 1,5 millions de lettres venues seulement de France. Pas besoin d’adresse, la mention « Père Noël » suffit ! » Et vos rennes, comment s’appellent vos rennes ? : « Ils sont neuf. Il y a quatre femelles qui s’appellent Danseur, Fringant, Cupidon et Éclair, et cinq mâles qui s’appellent Tornade, Furie, Comète, Tonnerre et Rudolph. Au départ j’en avais 8 puis j’ai attelé Rudolph à mon traîneau car son nez rouge qui brille dans la nuit est bien pratique pour se diriger dans le brouillard. ». Enfin vous tentez la dernière question afin de savoir où est la fameuse fabrique de jouets : en Norvège ? en Suède ? en Finlande ? en Laponie ?  au Groenland ? au Pôle Nord ? Mais là, il ne dira rien à part… « Oh, oh, oh… ».

 

Christophe Ragué

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